Jour 3 - Ninh Binh, Hoa Lu, et Tam Coc

L'album photo de la journee est disponible (sur la droite de l'ecran)

Sachez déjà que cet article est rédigé depuis la terrasse de notre hôtel à Ninh Binh (sud de Hanoi), qui surplombe toute une partie de la ville et offre un  beau panorama des monts rocheux en arrière plan. A noter, c’est la première fois depuis notre arrivé que je vois la couleur du ciel, et je suis heureux que le ciel soit dégagé car contribue à la beauté du paysage.

On peut résumer cette journée en 4 lieux.

• => Le trajet en bus privé (mini bus le plus souvent dédié au circuit touristique organisé par les agences et hôtel) de Hanoï jusqu’à Hoà Lu.
• => Notre visite de Hoà Lu, l’ancienne capital du Tonkin sous plusieurs dynastie.
• => Notre arrivé à  notre hôtel à Ninh Binh, et première mauvaise expérience culinaire au Hu’ong Mai
• => La visite de Tam Coc en barque aussi surnommé la baie d’Along terrestre

Hanoï – Hoà Lu

Réveil difficile ce jeudi matin car tjrs nous subissons tjrs les effets du décalage horaire… Levé 6h, douche, préparation des sacs à dos, et on descend attendre le minibus, sensé venir nous chercher devant l’hôtel à 8h (chose assez royal je dois l’avouer). Pendant que Ludo rajoute quelques photos à son article de la veille, j’en profite pour inviter deux français, croisé la veille pendant mes heures d’insomnie dans la zone « accès internet de l’hôtel », à déjeuner avec moi. Echange d’informations, d’impressions sur le séjour, et quelques questions sur leur venu au vietnam le temps que notre Pho arrive. Malheureusement pour Ludo et moi, le bus est arrivé 5minutes après notre petit déjeuner….. Nous partons l’estomac à moitié vide….

Les voyages à bord de minibus offrent les mêmes sensations que celles d’un taxi. Une sorte de manège à sensations fortes au milieu d’une circulation totalement anarchique. Pour moi l’apprentissage de la conduite au vietnam consiste en une seule règle : « j’évite les obstacles »…. Piétons traversant sans arrêter les grands axes routiers, scooter roulant à contre sens, et taxi déboitant sans le moindre avertissement pour doubler un élément gênant. Etrangement je me laisse à penser que ce système chaotique est néanmoins plus efficace que le notre car je n’ai vu en 3jours qu’un seul accro et encore il n’y avait aucune tôle froissée.

Le secret réside sûrement dans la règlementation de la vitesse, 20 en ville et au maximum 80km sur autoroute.

Le minibus qui nous a prit est en fait utilisé pour une excursion organisée par les « tour operator », dont le planning était la visite de hoà lu, repas à Ninh Binh, visite de Tam Coc en barque, et retour à Hanoï. Ne devant à la base utiliser le minibus uniquement comme taxi pour Ninh Binh, on a quand même profité du trajet pour visiter Hoa Lu avec eux.

L’avantage du minibus est la rencontre d’autres touristes étrangers, et c’est ainsi que nous avons rencontré M.Opusmang ! Artiste français d’origine vietnamienne d’une cinquantaine, qui visitait son pays d origine pour la première fois ! Grace à lui les 2h30 de trajet ont été distrayantes et intéressantes à un tel point que nous avons échangé nos emails pour garder contact durant notre séjour, et aussi une fois rentré en France. Petite interrogation à son sujet, c’est lorsqu’il n’a pas voulu répondre à propos du style d’art qu’il exerçait…. Vous pensez bien nombre d’idées tordues qu’on a pu s’imaginer une fois qu’on l’ait eu quitté.

Cependant le problème avec ce type d’excursion, c’est qu’elles sont faites dans un soucie de rentabilisation du temps.

Visite de Hoa Lu

 Et c’est ainsi que notre visite de l’ancienne capitale du Tonkin fut faite. Heureusement pour nous ce site ne consiste qu’en deux petits temples où repose les dépouilles du 1^er et 2^nd roi de dynasties passées (je vous passe les noms de ces dernières :p). L’intérêt de ces temples repose dans le fait que c’est l’un des rares monuments historiques préservés des bombardements durant les guerres du Vietnam. Chose appréciable car la plupart des monuments que nous visitons ont été en grande partie restauré, ce qui est assez voyant et gâche parfois la beauté de l’endroit….

La visite du site durera 50minutes, rythmé par un guide surexcité, à l’anglais correct mais pas tjrs compréhensible, et surtout avec une parfaite tête d’escroc (chose qui se vérifia quand il nous proposa de payer pour nous l’entré du site et se fit une marge de 30 000Dongs…. Ce qui fait 1euro en fait… mais Ludo a quand même été vexé : « c’est par principe ! » dit-il ^^). D’après ce que j’ai comprit à propos Hoa Lu est l’existence de deux tombes royales pour une même période… Ce qui est rare. L’explication réside dans le simple fait que le premier roi fut assassiné, empoisonné par son cuisinier, et n’ayant de descendance qu’un enfant en bas âge, un remplaçant lui a été désigné parmi ces ennemis…. Ce remplaçant a eu le bon goût d’épouser la reine, et d’adopter son fils afin que ce soit son nom qui perdure et non celui de son prédécesseur.

Après la visite des différents temples et monuments du site le rassemblement vers le bus est sonné. 1 couple de touriste autralien fit le choix de rejoindre le restaurant en vélo depuis Hoa Lu (nous les recroiseront plus tard dans l’après-midi à Tam Coc le visage rougi par le soleil).
Avant de déposer le reste des passagers au restaurant le chauffeur nous laisse devant notre hotel à Ninh Binh. 

Ninh Binh 

La ville ne présente vraiment aucun intérêt et elle n’offre aucune attraction ou site historique à visiter. La ville est une sorte de plateforme touristique pour les touristes souhaitant se rendre vers des lieux comme Tam Coc, Hoa Lu.

Donc arrivé devant l’hôtel nous sommes un peu surpris de trouver un hôtel ayant l’air assez classe (pour le pays). Le bâtiment semble assez récent et la peinture de la façade est comme neuve.

Nous nous présentons à l’accueil et récupérons la clef de notre chambre, à notre grande surprise l’hôtel à un ascenseur (et en excellent état). Après quelques minutes de repos et avoir recherché un endroit ou manger dans le guide nous redescendons pour nous diriger vers le restaurant Huong Mai dont la spécialité est un plat local à base de viande de chèvre.

Le restaurant se trouve juste à quelques encablures de l’hôtel. Le restaurant ne paye pas de mine mais, nous décidons tout de même d’y entrer avoir hésité avec n restaurant de l’autre côté de la rue.

Nous sommes accueillis assez froidement et dirigé vers une temple à l’écart des autres clients (vietnamiens). Le conteneur à baguettes est en partie entoilé et le cadavre de l’araignée responsable y est encore aussi ce qui nous incite à penser que cette table n’a pas été utilisée depuis un certain temps. Nous n’y prêtons pas attention outre mesure les baguettes étant emballées dans du plastique. Une serveuse arrive et nous balance 2 bouteilles de bières sur la table sans que nous n’ayons rien commandé et, ne les débouche même pas. Après quelques minutes le menu (en piteux état) nous est apporté. Nous recherchons sur la carte la fameuse spécialité à base de viande de chèvre la de (se prononce zé), une fois trouvé nous prenons chacun un type de de différent, de la de rôtie pour Manu et de la de avec une sauce aux différents aromates.

Après une attente correcte nous sommes servis sans plus de conviction comme depuis le début du repas. Nous n’avons même pas eu de verres pour nos bières.

Bref nous nous attardons pas sur ces détails et goutons nos plats respectifs.

De avec la sauce :
Dès la 1^ère bouchée je suis assez déçu, la viande est froide et sa saveur citronnée n’est pas terrible. La surdose de graine sésame n’arrange pas la chose et la sauce à un gout de roussi.
La faim me tiraillant n’ayant pas eu le temps de prendre un petit déjeuner je me force un peu a manger afin de pouvoir de tenir l’après-midi.

De rôtie :
La viande de chèvre rôtie n’est pas très ragoutante non plus et à un goût à mi-chemin entre le bœuf et le poulet.

Une fois notre repas avalé rapidement nous payons et nous en allons avec soulagement. Nous ne nous sommes vraiment pas sentis à notre place et l’accueil tranche vraiment avec les restaurants de Hanoi « dédiés » aux locaux.

Nous rentrons à l’hôtel et nous renseignons à l’accueil sur comment nous rendre à Tam Coc afin d’y visiter ses monolithes de calcaires et ses rizières au bord de la rivière.

Le responsable de l’hôtel nous propose de nous organiser le voyage avec chauffeur jusqu’à Tam Coc, ou le chauffeur nous attendra durant notre visite qui durera approximativement 2 heures. Nous acceptons son offre et nous donnons rendez-vous à l’accueil dans 20 minutes pour partir sur place. 20 minutes plus tard nous descendons et rencontrons notre chauffeur qui ne parle ni anglais, ni français mais qu’importe tant qu’il nous conduit à Tam Coc. Nous nous installons donc et prenons la route.

Tam Coc

Tam Coc, signifie en vietnamien les trois grottes (Tam = trois, Coc = ? ^^), est surnommé la baie d’Along terrestre car les deux sites sont semblables. Paysage aquatique, la rivière passe au milieu de pins de sucre, de nombreuses rizières, et de montagnes déchiquetées, recouvertes de végétation, et dont les bases sont tellement érodées à certains endroits qu’elles ont données naissance à des grottes. Ce site a donné naissance au village de Tam Coc, dont tous les habitants travaillent dans les rizières, et comme rameur pour les touristes.

Nous embarquâmes donc sur une barque ( ;p to laeti),  à fond plat accompagnés de deux rameuses. La particularité de la rameuse installé à l’arrière est qu’elle rame avec les pieds… et ça marche assez bien ^^ La seconde rameuse s’est installé à côté de Ludo au centre de la barque, quant à moi je me suis installé à la proue gagnant le droit de pagayer aussi pour équilibrer la propulsion.

 Chance pour nous la seconde rameuse étudie à l’école française, nous avons donc pu poser un maximum de questions sur son quotidien vietnamien.

 Elle à 27ans, deux enfants, travail un jour par semaine en tant que rameuse, et le reste du temps dans les rizières ou bien dans les échoppes de souvenirs. Plusieurs fois elle nous a répété qu’aller à l’école française était excessivement cher, je lui ai donc demandé à combien s’élevée le prix d’un cour dans cette école, car, comme j’ai dit à Ludo, je préférais lui payer des cours de français que d’acheter les souvenirs standards.

La succession de montagnes aux arêtes aiguisés, de rizières et de maisons de fortune nous semble surréaliste, nous avons l’impression de nous retrouver dans un paysage de film (Platoon, Indochine, etc.), même si la sur fréquentation du site l’a partiellement défiguré les montagnes et plantations sont elles restées intactes et nous donne une autre vision du Vietnam après nos 2 premiers jours dans la capitale. La vision d’un pays tiraillée entre une industrialisation galopante et anarchique et des campagnes ayant très peu évoluées.

Aparté : L’industrialisation et la corruption régnant dans les plus hautes strates donne un pouvoir quasi illimité aux grands groupes mondiaux qui construisent leur usines dans l’irrespect le plus total de l’environnement.
Il ne semble avoir aucun plan d’urbanisme, ni aucune réglementation régulant la construction des industries et bâtiments de sorte. Nous reviendrons plus tard dans un autre article sur l’architecture moderne du Vietnam.

Nous apercevons en haut d’une crête une pagode avec un dragon (le dragon symbolise le pouvoir royal) très long, si long qu’il est difficile d’estimer sa longueur. Cette pagode est accessible depuis l’autre versant de la montagne.

Nous continuons notre visite  sur le cour d’eau et arrivons à la dernière grotte, cette dernière marque aussi la fin du circuit. A la dernière grotte nous attend une armée de marchands sur leurs barques et nous sommes donc accosté par une dame qui essayer nous vendre ses produits, nous sommes surpris qu’elle n’insiste pas plus longuement comparée aux 2 demoiselles de Hanoi. La marchandes partant en bougonnant nous prenons le chemin du retour vers le port de fortune.

Sur le chemin de retour nous continuons à discuter avec la jeune rameuse qui à son tour nous propose des souvenirs à acheter, nous expliquons donc que nous n’en voulons pas et que nous préférons lui donner de l’argent pour continuer ses cours de français et pour nourrir sa famille.

Toute gênée elle accepte notre offre et nous continuons, quelques centaines de mètres avant le port à notre surprise nous attend le chauffeur sur un petit chemin. Avant notre débarquement nous offrons à la jeune rameuse la somme de 300000 dongs (10€) qui rougit en voyant la somme que nous lui donnons. Nous saluons la jeune rameuse et sa mère puis grimpons dans la voiture avec le sentiment d’avoir aidé une personne qui lutte quotidiennement pour vivre d’une façon dont nous en occident appelons « seuil de pauvreté ».

Plus tard nous nous poserons la question sur la sincérité totale de la rameuse sur certains points mais peut importe nous lui accordons le bénéfice du doute et ne regrettons aucunement notre geste. Il est tout de même dommage que la pauvreté et la misère fausse les rapports entre locaux et touristes.

Après quelques minutes le chauffeur nous dépose devant une petite pagode pour nous la faire visiter. Elle semble avoir été rénové et avoir perdue de son charme par la même occasion, nous prenons quelques photos et ne nous attardons pas plus.

De retour à l’hôtel nous montons nous reposer avant le repas. Malgré ma résistance je finis par m’endormir d’épuisement pour me réveiller un peu avant le diner. Manu pendant ce temps là commença à rédiger le compte rendu de la journée.

N’ayant pas pris de petit déjeuner et le déjeuner étant été sommaire nous mourrions de fin. Nous prîmes un donc un repas très copieux constitué de nems et de poulet frit (sorte de nuggets en meilleur) et de poulet à la sauce piment.

Le repas fût très bon et particulièrement les nems qui sont indescriptible comparé à ceux que nous avons l’habitude de manger en France. Nous avions l’impression qu’ils fondaient dans le bouche, leur texture fine et gouteuse était un vrai régal. 

Voilà pour le résumer de notre 3^ème au Vietnam. Demain nous reprendrons le chemin pour Hanoi afin de nous préparer pour la baie d’Halong.

Suite au prochain épisode.

Manu et Ludo.

Comments

[Manu]

L'alcool de bite de chien, j'en ai pas encore aperçut... j'ai vu du serpent par contre!

Prolonger le trip de deux semaines... ouais! Mais j'aurais bougé de pays! Genre Cambodge, Laos, et un petit trekking dans le nord du vietnam!

[Seb P!]

Bon, et l'alcool de bites de chien dans tout ça?

[Laeti]

Oui oui jai bien qu'il etait pas fini mais j'ai regardé les photos et ca fait envie!!!!!

[Ludovic P]

En fait l'article n'est pas termine, Manu etait creve et nous l'avons fini tard la nuit derniere. Il sera edite ce soir afin de le completer.
J'aurai bien aime prolonge le voyage de 2 semaines et faire un partie du road trip avec toi aussi mais mon patron ne sera pas d'accord :D

[Laeti]

Rolala!!! Mais vos photos sont terribles ca fait envie!!!! J'aimerais savoir un truc, le contact avec les "locaux" ca se passe comment?
Rooo bon restez sur place vous prolongez et je débarque pour deux semaines en plus :)